François Hollande et Angela Merkel ont durci le ton au sujet de l’Ukraine. Le président français vient d’achever une visite de 24 heures dans le fief électoral de la chancelière, dans la pittoresque cité de Stralsund, sur les bords de la Baltique. Cette visite informelle avait pour but de resserrer les liens entre les deux dirigeants, passés voici tout juste un an au tutoiement. Loin des bisbilles autour de l’euro, l’inquiétude commune au sujet de l’Ukraine est un sujet de nature à rapprocher les deux pays.
Fait inhabituel, Angela Merkel et François Hollande ont rédigé à l'occasion de leur rencontre une déclaration commune en cinq points, au sujet de l'Ukraine. Dans leur déclaration conjointe, le chef d'Etat et la chancelière appellent toutes les forces en présence à la retenue. Paris et Berlin rappellent leur opposition au référendum qui doit se tenir demain dans quelques provinces ukrainiennes et insistent sur la nécessité de la tenue des élections présidentielles prévues le 25 mai. «Notre objectif est qu'il y ait des élections présidentielles incontestables le 25 mai, a expliqué François Hollande. Un échec des élections présidentielles déstabiliserait encore plus le pays. La France et l'Allemagne estiment que dans ce cas, les conséquences appropriées devraient être tirées, comme envisagé par le Conseil européen du 6 mai», a précisé le président. Pour autant, Angela Merkel et François Hollande n'ont pas précisé à quoi pourraient ressembler des sanctions co