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Libération
Récit

La menace Al-Qaeda s’intensifie au Yémen

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Depuis quelques jours, les attentats se succèdent dans ce pays allié des Etats-Unis.
Des véhicules de l'armée yéménite dans la province de Shabwan le 7 mai 2014. (Photo Reuters)
publié le 11 mai 2014 à 19h26

Onze soldats ont été tués et six autres blessés, hier, dans un attentat-suicide attribué à Al-Qaeda contre un camp de la police militaire de Moukalla, dans le sud-est du Yémen. Quelques heures auparavant, trois assaillants avaient été tués lors d’une attaque contre un point de contrôle près du palais présidentiel dans la capitale, Sanaa.

Justesse. En moins de quarante-huit heures, c'était la deuxième tentative d'assaut donné au palais présidentiel : vendredi soir, de violents accrochages à l'arme légère avaient déjà opposé les insurgés aux forces de l'ordre au même endroit, le ministre de la Défense n'échappant que de justesse à un attentat. Les forces de sécurité avaient alors annoncé avoir abattu Waël Abdallah Massoud al-Waëli, le chef d'une «cellule terroriste» responsable notamment du meurtre d'un ressortissant français en début de semaine. Le président, Abd Rabbo Mansour Hadi, qui utilise le palais pour tenir ses réunions dans la journée et non comme résidence, ne se trouvait pas dans les lieux au moment des attaques.

La recrudescence de la violence dans ce petit pays pauvre de la péninsule arabique intervient alors que l’armée mène depuis le 29 avril une offensive d’envergure contre le réseau Al-Qaeda dans ses provinces bastions de Chabwa et d’Abyane (sud). Qassem al-Rimi, le chef militaire d’Al-Qaeda dans la péninsule arabique (Aqpa), a récemment menacé de représailles les autorités accusées de faciliter les attaques de dro