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Analyse

Les stratégies flottantes de Vladimir Poutine

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Le président russe joue l’apaisement en se démarquant, en façade, des autonomistes.
publié le 11 mai 2014 à 19h56

Quelques jours avant la tenue des référendums contestés dans l'est de l'Ukraine, Moscou avait pris soin de marquer sa distance avec les insurgés en appelant ces derniers à reporter les consultations. Accusé par les Américains et les Européens d'envenimer la situation, le pouvoir russe peut désormais faire valoir sa volonté d'apaisement dans un contexte particulièrement critique où les autorités de Kiev se montrent incapables de refouler la fronde séparatiste. Alors qu'il recevait le président en exercice de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Didier Burkhalter, Vladimir Poutine a également surpris les diplomaties occidentales en qualifiant l'élection présidentielle du 25 mai de «pas dans la bonne direction». Un scrutin pourtant fixé par le gouvernement provisoire ukrainien, que le Kremlin juge illégitime.

«Dernier mois». Ces dernières déclarations du président russe n'ont pas manqué d'alimenter les spéculations sur les desseins occultes du Kremlin. «S'agit-il d'un plan, d'une concession forcée, d'une faiblesse ou d'une intention de tromper l'adversaire ? D'un échange diplomatique dont nous ne connaissons pas encore les détails ? D'une reculade motivée par la crainte de nouvelles sanctions ?» s'interroge le journal en ligne Slon, qui avance l'hypothèse suivante : «Vladimir Poutine a compris que l'élection présidentielle en Ukraine se tiendrait avec ou sans le consentement des R