Juste avant d’évacuer le centre historique de Homs, les rebelles sont parvenus in extremis à mettre en ligne la dernière vidéo de leur série satirique
Un rayon de lumière de Homs.
L’épisode, intitulé «Communiqué officiel», retrace deux ans de siège et de désillusions dans la «capitale» de la révolution, désormais passée sous contrôle du régime baasiste. Un orateur, un turban noir autour de la tête, enchaîne des déclarations sur un air martial, entouré d’une dizaine de combattants armés :
Dans la première séquence, censée avoir été tournée au début de la révolte armée, le chef des insurgés annonce fièrement la création de la «brigade de résistance de Homs», pour «défendre les civils et les affaiblis et faire chuter le régime baasiste criminel». Mais au fil des mois, la condition et le moral des rebelles se détériorent avec le blocus de l'armée syrienne. Le commandant lance alors des appels à l'aide à ses «frères moudjahidines», d'abord d'une manière amicale, puis nettement plus pressante. «Nous vous donnons quarante-huit heures pour nous soutenir. Levez-vous de vos chaises, de vos minbars (chaires des imams, ndlr) et de vos laptops. Homs n'est pas à ma mère, elle est à nous tous ! […] Si nous avions fait appel aux bouddhistes au nom de l'humanité, ils ne nous auraient pas abandonnés.» A chaque nouveau communiqué, le nombre de militants se réduit comme peau de chagrin, et le réalisateur est obligé de leur souffler le «Alla