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Libération
Récit

Israël face à la montée du vandalisme à papillotes

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Invoquant le «prix à payer» pour tout acte qui les contrarie, des activistes juifs multiplient les attaques contre les chrétiens, les Arabes ou l’armée.
«Le Roi David est le roi des juifs et Jésus est une ordure», peut-on lire sur ce graffiti, sur le mur d'une église près du quartier ultra-orthodoxe de Mea Shearim à Jérusalem, le 9 mai 2014. (Photo Thomas Coex. AFP)
publié le 13 mai 2014 à 18h46

«Le plus souvent, ils crachent par terre derrière mon dos, certains le font devant moi et les plus enhardis sur ma robe monastique. L'an dernier, les gens d'Eglise se faisaient cracher dessus environ une fois par semaine, maintenant je le vis tous les jours.» Nikodemus Schnabel, moine bénédictin et porte-parole de l'abbaye du mont Sion, vit depuis onze ans à Jérusalem. Et, à deux semaines de la visite du pape François, la multiplication de gestes hostiles et d'actes de vandalisme contre les chrétiens en Israël l'inquiète.

Fouad Twal, le patriarche latin de Jérusalem, à la tête de l'Eglise catholique en Terre sainte s'est fendu d'une déclaration dénonçant «des actes de vandalisme qui empoisonnent l'atmosphère de coexistence et de coopération». Et de critiquer la main légère de la police contre les auteurs de ces actions : «S'ils font l'objet de condamnations par les dirigeants israéliens, il n'y a que peu d'arrestations.»

Oliviers. Les déprédations de biens chrétiens - graffitis sur les églises, cocktails Molotov contre des monastères, voitures attaquées… - ont démarré en 2011. Elles font partie d'un phénomène plus général d'actes de vandalisme dont sont responsables des jeunes juifs religieux ultranationalistes. Sous l'expression cynique de «prix à payer», taguée sur leurs cibles, des bandes d'ados ou post-ados mènent des actions de représailles à chaque fois que le gouvernement israélien va à l'encontre de la co