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Libération

Nigeria : les Etats-Unis mobilisés mais dubitatifs

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Boko Haram . Les analystes se montrent sceptiques quant à la bonne volonté du pouvoir d’Abuja.
publié le 13 mai 2014 à 19h46

La mobilisation internationale pour retrouver les lycéennes nigérianes enlevées par le mouvement Boko Haram se poursuit, en plus ou moins bon ordre. Laurent Fabius était à Washington hier, où il a rencontré son homologue américain, John Kerry, pour faire le point sur les efforts conjoints des deux pays au Nigeria autant qu’en Ukraine. Washington et Paris assurent travailler en bonne intelligence, mais Kerry n’a pas fait l’effort d’apparaître aux côtés de Fabius pour répondre à la presse.

Pression. Les Français attendaient hier la réponse américaine à leur invitation au sommet qu'ils comptent organiser ce week-end à Paris sur la crise nigériane. «Organiser un sommet c'est toujours une bonne chose, le Quai d'Orsay pourra ajouter une plume à son chapeau, ironise Peter Pham directeur du centre Afrique de l'Atlantic Council. Mais ce n'est pas non plus ce qui va ramener les fillettes.»

Le président du Nigeria, Goodluck Jonathan, qui - selon l'Elysée - a demandé lui-même à Paris d'organiser ce sommet, «essaie de sauver ce qui reste de sa crédibilité» à l'approche de la présidentielle, prévue en février 2015, soupçonne Peter Pham. «Goodluck Jonathan veut montrer qu'il fait quelque chose, mais je ne vois pas encore de vrai changement d'attitude du pouvoir au Nigeria» qui permettrait une coordination internationale plus efficace contre Boko Haram, observe cet analyste.

Les militaires américains, qui ont proposé de