Les députés ont observé mercredi une minute de silence, à l'ouverture de la séance des questions au gouvernement, en hommage à Camille Lepage, la photojournaliste de 26 ans tuée lors d'un reportage en République centrafricaine. «Ce drame montre une nouvelle fois combien est dangereux le métier des journalistes qui souvent mettent leur vie en péril pour continuer à nous informer», a souligné à la tribune le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone (PS).
Camille Lepage, a été retrouvée morte mardi alors qu’elle effectuait un reportage en République centrafricaine. Elle a été tuée dans une embuscade qui a fait au moins dix morts parmi les milices chrétiennes antibalaka et d’ex-rebelles Séléka dans l’Ouest, a affirmé mercredi une source de la gendarmerie de Bouar.
Selon l’état-major des armées, contacté par
Libération
, c’est en fin de matinée mardi, au sud-ouest de Bouar, dans le village de Fembélé, qu'une section française de Sangaris a arrêté un pick-up pour un contrôle. A l’intérieur, les soldats ont découvert dix hommes armés et cinq corps inanimés, dont celui de Camille Lepage. Les hommes, très probablement des membres des milices antibalaka, ont été remis à la Misca, la force africaine. Ils sont entendus par des officiers de police judiciaire en présence de gendarmes français.
«L'embuscade qui a coûté la vie à la journaliste a eu lieu à Gallo, un village situé sur l'axe Bouar-Garoua-Boulaï (Cameroun). Il y a eu des affrontements qui ont duré p