Des manifestants antichinois ont incendié plus de dix usines au Vietnam, une éruption de rage sans précédent depuis des décennies, après le déploiement par Pékin d'une plateforme pétrolière dans des eaux revendiquées par Hanoï. La Chine a exprimé ses «graves inquiétudes» après ces incendies doublés du pillage d'usines et bureaux d'entreprises estampillées «chinoises» lors de ces incidents, rarissimes au Vietnam, tenu par un régime communiste autoritaire à parti unique.
Les violences ont eu lieu mardi lors de manifestations de milliers de Vietnamiens travaillant dans des zones industrielles à capitaux étrangers, élément clé de l’économie vietnamienne. Elles se sont produites dans des zones industrielles de la province de Binh Duong, près de Ho Chi Minh-Ville, la capitale économique, dans le sud du pays. Des entreprises taïwanaises et sud-coréennes en ont également été victimes, dans une apparente méprise des manifestants.
Aucun blessé n'a été signalé. Mais quelque 500 émeutiers ont été interpellés après avoir été «pris en flagrant délit de pillage, de vol et d'incendie des usines», a déclaré mercredi Le Xuan Truong, de la police de la province de Binh Duong. Hanoï a promis «des sanctions sévères pour ceux qui ont abusé de la situation pour créer des troubles», selon un responsable de la police cité par le site d'information VNExpress. Ces émeutes montrent «les dangers d'une ferveur nationaliste déchaînée, notamment dans un environnement i