Le nombre des personnes déplacées à la suite d’un conflit ou d’une situation de crise s’élève à 33,3 millions à la fin 2013, un montant record, qui s’explique notamment par la guerre en Syrie, où une famille quitte son foyer toutes les 60 secondes, selon une étude publiée à Genève. Le rapport du Centre de surveillance des personnes déplacées (IDMC) a montré que 5 pays ont représenté à eux seuls les deux tiers du phénomène des personnes déplacées en 2013 : la Syrie, la Colombie, le Nigeria, la République démocratique du Congo et le Soudan.
Les personnes déplacées sont celles qui fuient leur foyer, mais qui ne quittent par le pays, à l’inverse des réfugiés, qui franchissent les frontières.
L’étude publiée à Genève estime que d’ici à la fin 2014, il y aura encore 8,2 millions de déplacés supplémentaires, qui viendront s’ajouter aux 33,3 millions de la fin 2013. Sur les 8,2 millions de 2014, la moitié concerne des Syriens. Avec 9 500 personnes prenant la route chaque jour, soit environ une famille toutes les 60 secondes, la Syrie reste le pays le plus touché au monde par le problème des déplacés internes.
Selon Jan Egeland, ancien responsable d'une agence humanitaire de l'ONU et dirigeant du Conseil norvégien des réfugiés, une ONG qui chapeaute l'IDMC, le rapport «montre une réalité de vie effrayante à l'intérieur de la Syrie, qui représente actuellement la plus grande crise des déplacés internes au monde». «Non seulement des groupes armés contrôlent les zones où des c