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Libération
Récit

Scandales en rafales sur la présidentielle colombienne

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Accusations de corruption, d’espionnage… Les principaux candidats se déchirent à l’approche du vote du 25 mai.
Oscar Ivan Zuluaga, principal adversaire du président sortant, à Cali, le 12 mai 2014. (Photo Luis Robayo. AFP)
publié le 15 mai 2014 à 18h06

Depuis des mois, les analystes la jugeaient «anodine» et «sans enthousiasme»… C'est fini : la campagne pour la présidentielle colombienne, dont le premier tour se déroulera le 25 mai, est brusquement sortie de sa léthargie avec une série de scandales qui affectent les deux principaux candidats. «Guerre sale» entre adversaires pour les principaux médias, «pugilat» d'après la candidate minoritaire Marta Lucía Ramírez, ces affaires sont surtout «honteuses et préoccupantes» pour la politique colombienne, relève Hernando Gómez, directeur du site d'analyse Razón Pública.

Sorcier. Le premier coup a touché le président sortant, le libéral Juan Manuel Santos, qui a pour principal étendard la poursuite des négociations de paix entamées il y a vingt mois avec la guérilla d'extrême gauche des Farc. Alors qu'en début d'année, il pouvait rêver d'une victoire dès le premier tour, il a vu son avance se réduire mois après mois. Il a donc fait appel au Vénézuélien Juan Rendón : un conseiller en image à la réputation de sorcier qui avait déjà contribué à lui sauver la mise lors de sa première élection, en 2010.

Mal lui en a pris. Deux jours après son arrivée, le 4 mai, le communicant a été accusé par deux publications d'avoir reçu en 2011 une grasse rémunération des principaux trafiquants de drogue du pays pour les aider à négocier leur reddition. «On a donné 12 millions de dollars [8,8 millions d'euros] à J.