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Jeunes : portraits d’Union

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Biberonnée à Erasmus, la génération des 16-30 ans n’envisage plus son avenir qu’au sein d’une Europe plus sociale.
Matoula Zachou, greque, portrait. EYE 2014, Rencontre des jeunes européens au Parlement européen de Strasbourg. 9 mai 2014 (Photo Pascal Bastien)
publié le 16 mai 2014 à 20h06

C'est la génération Erasmus, rendue célèbre par le film l'Auberge espagnole de Cédric Klapisch. Celle qui, quand elle en a les moyens, étudie en sillonnant l'Europe, échange au quotidien sur Facebook avec les ami(e)s collecté(e)s du nord au sud du continent, baragouine un mélange de français, d'anglais et d'espagnol, pratique le couch-surfing et dîne de mozzarella, de fish and chips et de crème brûlée. Angoissée par la crise économique, souvent scotchée chez ses parents mais aussi déterminée à se construire un avenir un peu plus riant que celui qui lui est annoncé. Les jeunes du Vieux Continent partagent-ils une identité commune ? Lancé en 1987, le programme Erasmus (programme d'action communautaire en matière de mobilité des étudiants) a beaucoup fait pour les pousser à dépasser les frontières et à mixer leurs cultures. «Peu nombreux sont les programmes lancés par l'UE qui ont eu une telle portée à l'échelle européenne», écrit la députée socialiste Sandrine Doucet dans un rapport sur «la démocratisation d'Erasmus», publié en mars. Même si, tempère-t-elle, le montant relativement modeste des bourses favorise «les étudiants soutenus par leur famille».

Projets. En tout cas, cette jeunesse-là ne laisse pas indifférent le Parlement européen. «Venez nous dire comment nous pouvons restaurer la foi dans le futur de l'Europe et regagner votre confiance», leur a lancé son président, Martin Schulz, dans une invit