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Portrait

«L’Europe, c’est la libre circulation»

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République tchèque. Jindrich Fialka, 25 ans, lance une ligne d’objets conçus à partir de déchets :
publié le 16 mai 2014 à 19h56

Il mange «paléo», «essentiellement des graines et des fruits», explique ce grand brun filiforme. Son alimentation s'inspire de celle des chasseurs-cueilleurs du paléolithique : «Rien d'industriel, beaucoup de fruits et légumes.» Il cuisine chacun de ses repas. Ne fume ni ne boit. Il ne sait même pas où se situent les bars et discothèques praguois. «Je ne suis pas un Tchèque typique», plaisante-il. Une fois, il a terminé une soirée ivre. Le souvenir le fait grimacer, lui qui est aussi adepte du kung-fu. Toutes ses journées commencent par des exercices dans son appartement sous les toits, en banlieue de Prague. Il n'a pas de réveil, se lève avec le jour. «Chez moi, c'est le genre d'endroit qu'aiment les artistes, avec beaucoup de fenêtres, des hauts plafonds», décrit-il.

Jindrich n'a pas de télé mais regarde des séries sur le Web, Dr House notamment. Il écoute le metal progressif du groupe américain Dream Theater. Fight Club est son film culte. Chaque jour, il file au HUB, un espace de coworking au cœur de la capitale qui grouille de jeunes entrepreneurs comme lui. En juin, il lance ses produits sur le marché : des objets conçus par des designers à partir de déchets industriels. Sa première collection est une série de luminaires réalisés avec des chutes d'acier galvanisé servant à faire des panneaux de signalisation. «Je vise le marché européen. A l'origine, l'Europe, c'est d'abord la libre circulatio