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Portrait

«L’UE, un exemple de démocratie»

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Bulgarie. Martin Georgiev, 20 ans, est étudiant en politiques publiques :
publié le 16 mai 2014 à 20h06

«Je ne suis pas un Bulgare typique», prévient-il d'emblée. «Etre un Français typique, c'est cool, être un Bulgare typique, ça l'est bien moins.» Martin est étudiant en politiques publiques et gouvernements comparés. Il reproche à ses concitoyens de ne «pas être éduqués». «Ils boivent trop, fument trop, ont peur de tout et surtout des étrangers qui, du coup, ne s'intègrent pas. Sauf si c'est un riche Anglais, dans ce cas, ça va. Les Bulgares ne pensent pas par eux-mêmes, ils gobent tout ce que leurs dirigeants essaient de leur faire avaler.» Lui surfe régulièrement sur Internet pour lire «la presse indépendante» et étrangère. «La Bulgarie est une démocratie entre guillemets. Les politiciens et les riches contrôlent les médias. Cela ressemble plus à une oligarchie.»

Cet étudiant attend beaucoup de l'Europe, pour faire changer son pays qui a adhéré à l'Union européenne en 2007. «Je l'aime parce qu'elle n'a pas de frontières. Et c'est un parfait exemple de démocratie.»

Le jeune homme vit à Roussé, dans le nord-est du pays, à la frontière avec la Roumanie. Il n'a pas de copine, habite chez ses parents, dans un deux-pièces du centre-ville. «Plus tard, j'aimerais travailler dans une ONG, à l'international. Je ne veux pas gagner beaucoup d'argent, juste assez pour vivre. Mais je veux un bon travail, intéressant intellectuellement et dans lequel je me sente bien.»

Il n'écoute que des groupes bulgares, du m