«Malte est un pays catholique à 98%. Ici, l’Eglise a encore un poids important dans notre vie quotidienne et dans les mentalités. Mais la société évolue peu à peu. Depuis 2011, par exemple, nous avons le droit de divorcer ! Cela peut paraître étonnant mais auparavant, Malte était le seul pays au monde avec les Philippines où ce n’était pas autorisé.
Il y a encore dix ans, parler de son orientation sexuelle publiquement était très difficile.
L’intégration de Malte à l’Union européenne était nécessaire pour des raisons économiques, en 2004. Je suis convaincue qu’elle est une chance pour la société maltaise. Elle a contribué à l’obtention de nouveaux droits civiques et à pousser l’égalité femmes-hommes.
Bien que, pour la seconde fois de notre histoire, nous ayons une femme présidente de la République, les femmes restent largement sous-représentées dans les instances politiques et à la tête des entreprises. Bien souvent, elles s’arrêtent de travailler après leurs grossesses ou occupent des emplois précaires.
«Aborder le sujet de l'avortement est impossible»
Les violences conjugales sont aussi un problème majeur. Leur nombre a doublé au cours de ces trois dernières années. Malheureusement, les femmes ont encore du mal à porter plainte, par peur de leur agresseur mais aussi en raison de ce manque d’indépendance financière. Le gouvernement travailliste a annoncé le mois dernier le financement d’un congé maternité de quatorze semaines dans le secteur privé et a également ratifié la convention d’Istanbul sur la prévention et la lutte co