Valentina aime «réviser dans les cafés». Elle n'a pas encore commencé à écrire son mémoire de master en traduction et il faut le rendre dans un mois. A la rentrée, elle espérait un stage à la Commission européenne. «On m'a dit non, alors je vais candidater encore et encore. Seulement, ils croulent sous les demandes. Si je ne suis pas prise, je me rabattrai sur une maison d'édition. Je me débrouillerai, je me débrouille toujours. Plus tard, j'aimerais travailler en France ou en Irlande, en tout cas hors de Croatie, j'en ai fait le tour !» Durant ses études, elle est partie un an en Erasmus en République tchèque, à Brno. «Je voulais aller en France… comme toute ma génération ! Du coup, ils ont choisi les meilleurs et je n'en faisais pas partie. De toute façon, avec la bourse de 3 000 kunas [395 euros], je n'aurais pas pu vivre ici.»
La jeune femme raconte cette année de «fêtes», la résidence universitaire de 400 étudiants originaires de toute l'Europe, les jeux de société entre les cours, sa première fois sur un snowboard, tous ses nouveaux amis. Et puis l'université, où «le niveau est plus élevé, les cours plus intéressants».
Aujourd'hui, elle est responsable de l'association européenne Erasmus Student Network à Zadar. Dans ce cadre, elle organise l'accueil d'une trentaine d'étudiants étrangers, propose des soirées. En boîte l'hiver, sur la plage l'été. Elle évite de leur faire la promotion de la musique croate, trop «commerciale