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Portrait

«Trouver un travail ? Je ne suis pas inquiète»

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Finlande. En lettres modernes, histoire de l’art et médias, Kamilla Billiers, 24 ans, fait confiance au système de son pays :
publié le 16 mai 2014 à 19h46

Eté comme hiver, Kamilla va à la fac de Tampere à vélo. Elle doit parfois attendre que le chasse-neige passe. Sa mère lui raconte souvent que, petite, elle allait à l'école à ski. A cette époque de l'année, «les terrains de foot sont transformés en patinoire. Le soleil se lève à 11 heures et se couche à 14 heures. On appelle cela "la dépression du noir". Tout le monde doit prendre de la vitamine D et s'équipe de réveils simulateurs d'aube, à la lumière artificielle.» L'étudiante s'emmitoufle et elle adore ça : «C'est confortable tous ces gros pulls, ces doudounes, ces bonnets.» Quand les beaux jours reviennent, elle vit dehors, pique-nique, profite des terrasses de café. «Chez nous, il y a toujours un festival, un événement, un concert. Avec des amis, on va souvent voir jouer des petits groupes qui font du rock alternatif, de l'electro.» Ils boivent de la bière, mais «l'alcool est cher en Finlande. Et les alcools forts sont exclusivement vendus dans les magasins gouvernementaux». Quant au cannabis, «on en fume moins qu'en France, on l'utilise surtout dans les hôpitaux pour soulager les malades. Même si certains médecins refusent encore d'en prescrire.»

Jamais elle n'a eu «peur» en se baladant seule la nuit. «Il y a trois ans, on a vu arriver des gens qui mendiaient dans la rue, principalement des Roms. Nous ne savions pas comment réagir. Normalement, tout le monde est couvert par la sécurité sociale… Les Finlandais ont