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La catastrophe minière en Turquie a fait plus de 300 morts

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Une cérémonie en hommage aux 300 mineurs décédés dans la mine de Soma, à Istanbul, le 16 mai 2014 (Photo Ozan Kose. AFP)
par AFP
publié le 17 mai 2014 à 11h45
(mis à jour le 17 mai 2014 à 19h02)

Les secouristes turcs ont évacué samedi les corps des dernières victimes de la catastrophe minière de Soma, portant son bilan définitif officiel à 301 morts, sur fond de violentes critiques contre le régime du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.

Au terme de quatre jours d’opérations rendues difficiles par les incendies et la présence de gaz toxique, les dépouilles de deux «gueules noires» encore bloquées sous terre ont été remontées à la surface par des sauveteurs et les mineurs, qui ont dans la foulée commencé à déserter les abords du puits dévasté.

«La mission de sauvetage a été menée jusqu'à son terme. Il n'y a désormais plus aucun mineur au fond de la mine», a brièvement déclaré sur place le ministre de l'Energie Taner Yildiz qui devait tenir une conférence de presse en fin d'après-midi.

L’accident de mardi, le plus meurtrier de l’histoire minière de la Turquie, a déclenché une vague d’indignation contre l’entreprise Soma Kömür Isletmeleri, accusée d’avoir privilégié la rentabilité au détriment de la sécurité de ses salariés, et relancé la colère contre le régime islamo-conservateur, soupçonné d’avoir couvert cette course au profit.

Vendredi, les forces de l’ordre ont violemment dispersé, à grand renfort de gaz lacrymogènes et de canons à eau, 10.000 personnes qui s’étaient rassemblées à Soma pour exiger la démission du gouvernement de M. Erdogan.

«Le charbon ne pourra pas réconforter le cœur des enfants de ceux qui sont morts à la mine», proclamait