Menu
Libération

Etriqué, le Rocher vient gratter à la porte de l’Union européenne

Article réservé aux abonnés
publié le 18 mai 2014 à 18h46

Monaco commence à se sentir à l'étroit dans ses frontières, longues de 5 469 mètres très exactement (plus 3 829 mètres de façade maritime). «Notre accès au Marché unique via la France devient de plus en plus difficile, car la France s'intègre de plus en plus à l'Union», soupire Michel Roger, le ministre d'Etat (Premier ministre) de cette ville-Etat de 2 km2 enclavée dans l'Hexagone. Si les Européens ont toujours librement accès au petit marché local, l'inverse n'est plus vrai, l'Union se protégeant des pays tiers, contrairement à une légende tenace : transport routier, exportations de biens et de produits financiers, accès au marché du travail, mobilité des étudiants, tout devient problématique, au point de menacer le développement d'une principauté en pleine santé. Tant et si bien qu'elle a décidé de ne plus rester sur le bord de la route : elle va entamer à la rentrée des négociations afin de conclure un accord d'association avec l'Union. La fin d'une certaine insularité…

Certes, Monaco a déjà des relations fortes avec l’Union, notamment sur le plan monétaire puisqu’il a l’euro comme devise, tout comme San Marin et Andorre, deux autres micro-Etats européens. Il a aussi signé quelques accords sectoriels, notamment sur la fin du secret bancaire ou encore pour pouvoir exporter certain de ses produits (médicaments ou cosmétiques, par exemple). Mais cela ne va guère plus loin : il suffisait jusqu’à présent à Monaco de se servir de la France comme cheval de Tr