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Libération

Heurts sanglants dans le nord du Mali

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Des affrontements entre l'armée malienne et des groupes séparatistes ont fait une trentaine de morts et des fonctionnaires ont été enlevés.
Un soldat malien le 17 mai à Kidal. (Photo Fabien Offner. AFP)
publié le 18 mai 2014 à 19h46
(mis à jour le 19 mai 2014 à 11h10)

Après des mois de latence, le conflit entre le pouvoir de Bamako et les séparatistes touaregs du Nord s’est violemment rallumé ce week-end. En marge d’une visite à Kidal du nouveau Premier ministre, Moussa Mara, des heurts sanglants ont eu lieu entre les deux parties. Bilan provisoire de ces affrontements donné par le gouvernement : une trentaine de morts, dont huit militaires, et une soixantaine de blessés. Les hommes du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ont, par ailleurs, capturé une trentaine de fonctionnaires qu’ils détenaient toujours hier soir.

Ce sont les incidents les plus graves depuis le lancement de l'opération militaire française Serval contre les groupes jihadistes installés dans le Nord-Mali. Sous le choc, le Premier ministre Moussa Mara n'a pas hésité à déclarer hier : «Les terroristes ont déclaré la guerre au Mali, le Mali est donc en guerre contre ces terroristes.»

Alors que l’armée française continue de traquer les jihadistes dans la moitié Nord, cette nouvelle crise ne manquera pas de susciter l’inquiétude de la communauté internationale. C’est en effet le MNLA qui, en 2012, avait pris le premier les armes contre le pouvoir de Bamako, permettant aux groupes islamistes de s’engouffrer dans la brèche. Par la suite, les séparatistes touaregs avaient été débordés par les islamistes et chassés des principales villes du Nord.

A la faveur de l’intervention française, ils ont repris pied à Kidal et, depuis des mois, un délicat processus de