Aujourd'hui, à Arlington (Virginie), en face de Washington, négociateurs européens et américains se retrouvent pour une nouvelle semaine de pourparlers. C'est la 5e fois que les deux délégations se réunissent depuis l'ouverture, en juillet, des négociations du Transatlantic Trade and Investment Partnership (TTIP) ou Partenariat transatlantique pour le commerce et l'investissement (PTCI), qui vise à créer un marché commun euro-américain où les biens, les services et les capitaux circuleront sans entrave. Cet accord de libre-échange dit de «nouvelle génération», voulu par la Commission européenne et son président, José Manuel Barroso, mais aussi par les vingt-huit Etats membres, est de plus en plus contesté par la société civile et par une partie de la classe politique. Ainsi, la levée de boucliers en Allemagne contre l'instauration d'un tribunal arbitral - qui permettra aux entreprises de poursuivre les Etats (lire ci-contre) - a contraint l'exécutif européen à suspendre, le 21 janvier, les discussions sur ce point, le temps de mener une «consultation publique».
Comme on pouvait le prévoir (lire Libération du 15 mai 2013 ), le TTIP est devenu l'un des thèmes majeurs de la campagne pour le renouvellement du Parlement européen, les eurosceptiques en faisant leur miel : ce futur traité n'est-il pas la pre