La police russe et des membres de groupes paramilitaires sont accusés d'avoir détenu plusieurs journalistes samedi et dimanche. «Ils m'ont fait rester debout face au mur pendant quatre heures», a écrit le journaliste local Osman Pachaïev sur sa page Facebook, ajoutant qu'on lui avait volé une partie de son matériel professionnel. «Ils ne m'ont pas trop battu, juste quelques fois dans les jambes», a-t-il précisé. Le journaliste soupçonne les groupes paramilitaires d'«autodéfense» prorusses qui se sont constitués en Crimée fin février avant le rattachement de la péninsule à la Russie.
Un autre journaliste, Artur Moriakov, a été détenu pendant quatre heures alors qu'il filmait le rassemblement des Tatars de Crimée pour le 70e anniversaire de leur déportation par Staline, a indiqué l'un de ses collègues. Alors que leur manifestation était interdite, plusieurs milliers de Tatars de Crimée se sont réunis dimanche, encadrés par d'importantes forces de sécurité. Artur Moriakov «était en train de filmer des voitures de police, des policiers anti-émeute, et il a été détenu pendant plusieurs heures. Il a été fouillé et interrogé par la police et le Service fédéral de sécurité», le FSB, a raconté cette source.
Soumis à des violences
Un journaliste polonais, du quotidien Gazeta Wyborcza, a aussi été arrêté et retenu pendant environ six heures par le FSB qui l'a accusé d'écrire «des textes anti-russes». Le FSB a aussi arrêté, cette fois pour terrorisme, le réalisateur