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Interview

«Il faut prendre en compte les intérêts des autres pays»

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Sylvia-Yvonne Kaufmann . Eurodéputée Die Linke de 1999 à 2009, elle se représente en 2014 pour le SPD :
publié le 19 mai 2014 à 20h06

Sylvia-Yvonne Kaufmann, 59 ans, sociale-démocrate originaire de l’ex-RDA et longtemps militante du parti néocommuniste Die Linke, fut pendant dix ans (1999 à 2009) députée européenne de ce parti et compte aujourd’hui y revenir pour le SPD.

«L’Allemagne est le pays le plus peuplé et économiquement le plus fort. Elle pèse donc d’un grand poids dans la politique européenne. Il est, à cet égard, particulièrement important que l’Allemagne prenne très au sérieux les différences d’intérêts de chaque pays membre et se comporte en Allemagne européenne. Nous, les sociaux-démocrates, ne voulons pas d’une Europe dominée par l’Allemagne. L’Allemagne doit jouer un rôle à la hauteur de son poids mais prendre en compte les intérêts des autres pays. Et tenir compte des réticences de certains. Regardez la campagne anti-allemande du parti de Berlusconi alors qu’en Pologne, on presse l’Allemagne de jouer un rôle plus important. L’Allemagne est perçue en Pologne comme une garante de stabilité, notamment avec la crise ukrainienne. Il est très important que l’Allemagne et l’Union européenne fassent tout pour stabiliser la situation en Ukraine, misent sur une désescalade du conflit afin d’éviter une guerre civile.

«Je pense que l’Allemagne a également une responsabilité particulière au niveau des institutions européennes. Et l’une de ses responsabilités est de faire avancer l’intégration. On note là de grandes attentes de la part des autres Etats membres. La difficulté pour l’Allemagne est de trouver