Prémices d’une guerre civile ou énième affrontement entre milices ? Le chaos libyen s’est encore accentué hier avec l’annonce du ralliement des officiers de la base aérienne de Tobrouk au général à la retraite Khalifa Haftar, commandant d’une force paramilitaire qui a lancé vendredi une offensive contre les groupes islamistes dans l’est du pays. A Tripoli, le gouvernement n’avait toujours pas réagi à la tentative de renversement du Parlement par des milices de l’ouest.
Face à cette nouvelle dégradation de la sécurité, l'Arabie Saoudite a fermé son ambassade et évacué ses employés. L'Union européenne s'est dite «très préoccupée par la poursuite de la détérioration [de la situation]» et a appelé «toutes les parties à éviter tout recours à la force».
Milices. Les affrontements ont débuté vendredi lorsque le général Haftar, qui se dit à la tête de «l'armée nationale libyenne», lance l'opération «Dignité» contre les milices islamistes qui contrôlent Benghazi. Avec le soutien d'officiers de l'armée de l'air, il fait bombarder plusieurs bases. L'attaque est brève mais le bilan s'élève à 79 morts et 141 blessés.
Impuissant à mobiliser son armée, le gouvernement dénonce une tentative de coup d'Etat et assure que les responsables seront jugés. Haftar, qui a retiré ses troupes de Benghazi, rétorque qu'il ne fait que «répondre à la demande de la population» et ne cherche pas à conquérir le pouvoir. Mais il prévient q