A Strasbourg, l’eurodéputée EE-LV Sandrine Bélier est membre de la commission environnement, santé publique et sécurité alimentaire.

«Au sein du Parlement européen, les Allemands ont plus de poids et d’efficacité car ils prennent leur mandat au sérieux. Ce ne sont pas des recasés de la politique nationale… Ils ont très bien compris le poids de cette institution, sont présents à tous les votes, rédigent des rapports et occupent ensuite des places stratégiques - vice-présidence du Parlement, présidence de commission parlementaire… Ce qui donne un poids considérable à l’Allemagne dans les rouages des institutions européennes.

«Après l’élection de François Hollande, la France a eu la capacité de peser et de créer un nouveau rapport de force avec l’Allemagne. Notamment sur le budget de l’UE et les solutions pour sortir de la crise. Mais au sein du Conseil, Pierre Moscovici a brillé par son absence et François Hollande a toujours été plus offensif dans ses discours qu’il ne l’est dans les négociations européennes. La France a manqué l’occasion de reprendre la main. En 2012, Angela Merkel était en pré-élection, elle n’était pas en position de force.

«L’Allemagne a parfaitement intégré le rôle de l’UE comme un complément de sa politique nationale : en ayant une Europe forte et en y imposant sa vision politique et économique, elle renforce son poids national. La France croit toujours que c’est d’abord en étant fort sur ses bases nationales qu’elle pourra peser au plan européen. On a vu