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En Espagne, être macho fait perdre des voix

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Les déclarations sexistes du candidat conservateur pourraient aider les socialistes.
Miguel Arias Canete en meeting le 22 mai. (Photo Jorge Guerrero. AFP)
publié le 22 mai 2014 à 19h56

Le sexisme peut parfois être un cadeau préélectoral. Après les déclarations polémiques du candidat conservateur Miguel Arias Cañete, la semaine dernière, les socialistes espagnols se frottent les mains : alors que ceux-ci sont en mal d’arguments contre le Parti populaire (PP, qui gouverne depuis 2011), l’ex-ministre de l’Agriculture est l’objet de toutes les attaques.

A l'origine de cette controverse qui s'est répandue dans tout le continent, le débat entre le candidat conservateur et sa rivale socialiste, Elena Valenciano, la semaine dernière, sur la télé publique. «Un débat entre un homme et une femme est toujours compliqué. Si vous abusez de votre supériorité intellectuelle, vous apparaissez comme un machiste et vous semblez menacer une femme sans défense», a lancé Miguel Arias Cañete. Cette phrase a déclenché des protestations dans les médias et les réseaux sociaux et entamé l'image de l'orateur.

Une bénédiction pour les socialistes européens : «J'apporte mon soutien le plus fort à mes amis espagnols, a dit Martin Schulz, le candidat social-démocrate à la présidence de la Commission européenne. Je réitère mon engagement en faveur de l'égalité entre les sexes et ma condamnation du machisme.» «Cañete est un macho ignorant», a enragé Hannes Swoboda, président du groupe socialiste au Parlement de Strasbourg. Même la presse internationale y est allée de ses fourches caudines : l'allemand Die Welt a traité Cañete d'«homme des cav