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Libération

Un deuxième mort dans les affrontements de la nuit en Turquie

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La police a ouvert le feu jeudi soir à Istanbul, où des manifestants s'étaient rassemblés pour dénoncer le rôle du gouvernement dans la catastrophe minière de Soma.
Des manifestants turcs s'abritent, derrière une bannière, des canons à eau que la police anti-émeute utilise pour les disperser , le 22 mai 2014, à Istanbul. (Photo Bulent Kilic. AFP)
par AFP
publié le 23 mai 2014 à 8h08
(mis à jour le 23 mai 2014 à 11h51)

Une deuxième personne est morte vendredi des suites de ses blessures après de violents affrontements nocturnes entre la police et des manifestants dans un quartier populaire d’Istanbul, a déclaré vendredi à la presse le gouverneur de la ville, Huseyin Avni Mutlu.

Alors que des dizaines de personnes manifestaient dans le quartier d’Okmeydani à Istanbul jeudi, un homme qui se trouvait à des funérailles a été abattu par des tirs à balles réelles de la police. L’accident a ravivé la colère de la population qui a violemment affronté toute la nuit les forces de l’ordre. C’est au cours de ces derniers affrontements qu’une personne grièvement blessée est décédée de suites de ses blessures vendredi matin. Neuf autres ont été blessés, dont huit policiers, a précisé le gouverneur d’Istanbul.

La mort du premier homme avait été annoncé peu avant minuit par le gouverneur d'Istanbul sur Twitter : «Nous n'avons malheureusement pas pu sauver Ugur Kurt, nous présentons nos condoléances à sa famille», a-t-il exprimé.

«Etat meurtrier»

La police a fait usage jeudi d’armes à feu dans le quartier d’Okmeydani pour disperser des dizaines de manifestants venus dénoncer les morts de la mine de Soma et le décès en mars d’un adolescent victime de violence policière pendant le mouvement de Gezi. Après avoir tiré en l’air, à balles réelles, les forces de l’ordre ont visé la population, ont rapporté des témoins sous couvert d’anonymat à l’AFP, confirmant des informations de presse.

Ugur Kurt, 30 ans, père d’un enfant,