Dimanche soir, la Grèce sera l’un des pays où les résultats des élections européennes seront observés avec le plus d’attention : on s’attend en effet à ce que la gauche radicale, le parti Syriza, y arrive en tête. Une victoire qui fera figure de symbole pour tous ceux qui s’opposent aux politiques d’austérité imposées en Grèce, comme partout en Europe.
Reste qu'en Grèce, d'autres chiffres vont aussi retenir l'attention : ceux du score qu'obtiendront les néonazis d'Aube dorée. Déjà, dimanche dernier, lors du premier tour des élections municipales et régionales qui se déroulaient en Grèce, les néonazis ont montré qu'ils s'enracinaient dans le paysage politique : leur candidat à la mairie d'Athènes, Ilias Kasidiáris, a ainsi obtenu 16% des voix, avec des pics à 20% dans certains quartiers pauvres, et même un score très honorable dans le «Saint-Germain» grec, à Kolonáki, où il rassemble 13% des votes. Kasidiáris est pourtant inculpé pour possession d'armes et n'avait échappé qu'en prenant la fuite à une précédente inculpation après avoir giflé en direct à la télé une députée communiste.
27 000 électeurs de plus qu’en 2012
En réalité, avec ce premier tour des élections locales, Aube dorée a réussi à séduire 27 000 électeurs de plus qu’en 2012, lorsque pour la première fois depuis la fin de la dictature, en 1974, un parti d’extrême droite réussissait à entrer au Parlement avec 7% des voix.
Pourtant, au début de cette année 2014, certains pensa