Alexandra Tóth, 25 ans, étudie à Bruxelles depuis 2012. Elle voudrait travailler dans la diplomatie.
«Je suis Hongroise, mais en 2008, après le bac, j’ai quitté Budapest pour m’installer à Paris, suivre mes études et rejoindre mon petit ami. Je parlais déjà français, parce que j’ai suivi des cours dans un lycée bilingue. Et ça fait deux ans que j’habite à Bruxelles. On dit souvent que la Hongrie a mauvaise réputation en Europe, mais je n’ai jamais senti le moindre problème ici à cause du fait que je sois Hongroise. C’est une ville très multiculturelle, et puis les gens ne sont pas fous : Orbán est hongrois, mais tous les Hongrois ne sont pas Orbán !
La situation des femmes en Hongrie ? Je me souviens avoir lu un rapport, The global gender gap, qui parlait justement de ça, et qui disait que, pour ce qui est de la santé, mon pays est plutôt bien placé. Pour l'éducation, on est dans une situation intermédiaire. Mais c'est la représentation politique qui pose problème. Au niveau européen, on est les derniers. Au niveau international, en 2013, on est carrément derrière l'Arabie Saoudite ! Et c'est vrai que c'est difficile pour les femmes hongroises de faire carrière en politique.
Justement, je me verrais bien travailler dans le monde politique ou diplomatique. J’ai déjà effectué un stage à l’ambassade hongroise de Bruxelles. Ça tient aussi aux études que je fais. En étudiant l’histoire de l’Europe et bientôt le droit international, je fais partie de cette minorité avertie p