La junte militaire ayant pris le pouvoir en Thaïlande a convoqué vendredi les membres du gouvernement déchu, au lendemain d'un coup d'Etat condamné par la communauté internationale. Le Premier ministre renversé, Niwattumrong Boonsongpaisan, et son gouvernement doivent «se présenter» au nouveau régime, à 10 heures locales (5 heures, heure française), à un complexe militaire du nord de Bangkok.
Plusieurs membres de la famille de l’ancien chef de gouvernement Thaksin Shinawatra, renversé par le précédent putsch de 2006 et qui continue à diviser profondément la société, sont également convoqués, au siège de l’armée. Celui-ci est situé dans le centre de Bangkok, à deux pas de la représentation régionale de l’ONU, qui a dénoncé le coup d’Etat. Sont notamment visés sa soeur Yingluck, Première ministre destituée fin mai, et Somchai Wongsawat, leur beau-frère, également chassé du pouvoir par la justice en 2008.
La junte convoque au total 114 personnalités des deux bords politiques, politiciens du parti Puea Thai (ex-gouvernement) et du parti Démocrate (opposition). Après une nuit de couvre-feu, les rues du centre de Bangkok semblaient paisibles vendredi matin, toutes les écoles restant fermées.
Les militaires étaient nombreux aux alentours du siège du gouvernement, déserté depuis des mois, alors que les derniers manifestants d’opposition, contents de ce coup qu’ils appelaient de leurs voeux, remballaient leurs tentes, ont constaté des journalistes de l’AFP. Les militaires débla