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Libération
Décryptage

Le futur état des sièges à Strasbourg

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Le Parlement devrait échapper au tsunami populiste. Pas à une victoire de la droite.
publié le 23 mai 2014 à 20h16

Les européennes de dimanche sont les premières depuis que la crise de la zone euro a éclaté, en 2010. La monnaie unique a survécu (contrairement aux prédictions des Cassandre), l’UE s’est même renforcée (union bancaire, Mécanisme européen de stabilité, gouvernement économique), l’Espagne, l’Irlande et le Portugal volent à nouveau de leurs propres ailes. Mais la crise économique et sociale est loin d’être terminée. La grogne va donc s’exprimer dans les urnes et les vedettes de ce scrutin devraient être l’abstention et les europhobes.

Quel sera le poids des souverainistes au Parlement ?

Selon les sondages, les populistes europhobes et eurosceptiques devraient rafler entre 20 et 25% des sièges. Pas vraiment un raz-de-marée puisque, depuis 1979, ils ont toujours pesé entre 10 et 20%. L’enjeu sera de constituer un groupe (au moins 25 députés provenant de 7 pays), car il est hors de question qu’ils siègent ensemble : entre les néonazis grecs d’Aube dorée et l’Ukip britannique, il n’y a de commun que le rejet de l’Europe. Autant dire que beaucoup de ces élus risquent de se retrouver sur les bancs des non-inscrits et, donc, privés de toute influence. Seul le FN, allié au PVV néerlandais et au FPÖ autrichien, semble pouvoir créer un groupe.

Quel sera le rapport de force ?

Le Parlement sera une nouvelle fois de droite (des libéraux à l’extrême droite). Les socialistes, qui espéraient redevenir le groupe le plus im