Quelle que soit l'issue du scrutin présidentiel d'hier, Vladimir Poutine a promis de respecter le nouveau leader que se choisira l'Ukraine. Il a donné sa parole devant un parterre d'hommes d'affaires réunis vendredi au Forum de Saint-Pétersbourg. «De même que nous travaillons aujourd'hui avec ceux qui ont le contrôle du pouvoir, après l'élection nous travaillerons naturellement avec les autorités élues», a déclaré Poutine.
Silence. Mais il n'a tout de même pas perdu l'occasion de rappeler que tout ce qui se passe en Ukraine depuis février est anticonstitutionnel et que le pays dispose d'un président légitime, Viktor Ianoukovitch, qui n'a pas été destitué légalement. Néanmoins, après avoir fustigé pendant des mois la «junte fasciste» qui a pris le pouvoir à Kiev, ce qui avait laissé craindre que la Russie ne reconnaisse pas les élections, l'homme fort du Kremlin s'est montré plus accommodant. «Nous voulons, nous aussi, qu'en fin de compte le calme revienne [en Ukraine]. Nous allons respecter le choix du peuple ukrainien», a-t-il répété.
En fait, Poutine avait déjà joué la carte de l'apaisement le 7 mai, quand, sortant d'un long silence - que beaucoup avaient interprété comme étant de mauvais augure - il avait qualifié la présidentielle ukrainienne à venir de pas «dans la bonne direction».
Le président russe a peut-être promis d’être moins sévère avec son nouvel homologue ukrainien, mais il a pris soin, au