Dans une huitaine d'autres pays d'Europe, la poussée de partis nationalistes et europhobes était attendue. En Autriche, le parti d'extrême droite FPÖ progresserait ainsi de 7 points, à près de 20% des voix, en troisième position derrière les chrétiens-démocrates et les sociaux-démocrates au pouvoir. Les 4 élus du FPÖ comptent siéger dans le même groupe que le Front national, tout comme les 3 élus néerlandais du PVV, le parti de Geert Wilders, qui a lui essuyé, jeudi, une sévère déconvenue aux Pays-Bas : loin d'arriver en tête comme il l'espérait, Wilders reculerait de la seconde à la troisième place, derrière les centristes pro-européens et les chrétiens-démocrates.
Au Danemark, le Parti du peuple danois a bien réussi, lui, à s'imposer en tête du scrutin. Selon les premiers sondages sortie des urnes, cette formation xénophobe et anti-européenne raflerait 23% des voix, au lieu de 15% en 2009, s'imposant devant les sociaux-démocrates.
En Belgique, les premières estimations disponibles hier en début de soirée ne concernaient que les élections législatives, qui se déroulaient en même temps que les européennes. Les nationalistes flamands sont arrivés largement en tête, en remportant plus de 30% des voix côté néerlandophone. La Nouvelle Alliance flamande (N-VA) du maire d'Anvers, Bart De Wever, remporterait de 32 à 34% des voix chez