Cohérence et panache : Barack Obama est retourné hier à l'académie militaire de West Point, dans l'Etat de New York, pour redonner à la politique étrangère américaine ces attributs dont elle semble souvent manquer ces derniers temps. A l'endroit même où il avait présenté sa stratégie pour l'Afghanistan en décembre 2009, le président américain a assuré que «l'Amérique a rarement été aussi forte dans le monde», et qu'elle «doit toujours diriger sur la scène internationale». Quand ses détracteurs et même certains alliés, français notamment, l'accusent de «faiblesse», Obama a promis que les Etats-Unis continueront bien à jouer leur rôle de «nation indispensable». Entre l'interventionnisme militaire des années Bush et l'isolationnisme où beaucoup d'Américains voudraient bien aujourd'hui se réfugier, Obama prône un «juste équilibre», comme disent ses conseillers. En champion de la dialectique, il avait choisi hier un décor de cadets, alignés en képis blancs, pour expliquer que le leadership américain ne doit pas toujours passer par la force militaire, mais aussi par la diplomatie, l'aide au développement ou les «alliances» avec d'autres pays. «Ce n'est pas parce que nous avons le meilleur marteau que tous les problèmes sont des clous», a-t-il résumé.
Guerres. Une des «convictions profondes» d'Obama est que l'abus de la force militaire «sape la puissance américaine», expliqu