Bangui brûle, mais Paris veut croire qu'il s'agit d'une poussée de fièvre aussi brutale que passagère. «Le mois dernier, la Croix-Rouge n'a dénombré que 40 morts à Bangui», note ainsi un haut responsable français.
Mais d'autres observateurs de la crise qui secoue cette ex-colonie française sont loin de partager un tel optimisme, même mesuré. «Le gouvernement de la présidente Catherine Samba-Panza est totalement tétanisé face à cette nouvelle vague de violences à Bangui», s'inquiète Didier Niewiadowski, en poste à l'ambassade de France à Bangui entre 2008 et 2012. Ce dernier plaide pour la mise en place urgente d'un gouvernement composé de responsables expérimentés et influents. Pour ce faire, il prône l'assouplissement de la règle actuelle interdisant aux responsables aux affaires durant le régime de transition de concourir à la prochaine élection présidentielle, théoriquement prévue début 2015.
Tuerie. Comme l'a une nouvelle fois tragiquement illustré l'attaque de l'église Notre-Dame de Fatima, mercredi à Bangui, les extrémistes poursuivent leur œuvre de déstabilisation de la Centrafrique, malgré la présence des forces internationales. Cette tuerie a en effet entraîné un nouveau déchaînement de violences dans la capitale, où les derniers îlots de coexistence pacifique entre chrétiens et musulmans sont en train de voler en éclats (lire ci-contre).
Dans sa tentative de stabilisation de la Centrafrique, la communau