La chancelière allemande Angela Merkel a apporté vendredi son soutien explicite à la candidature de Jean-Claude Juncker à la présidence de la Commission européenne, pour la première fois depuis l’élection européenne de dimanche, lors d’un déplacement à Regensburg (sud).
«Je conduis désormais toutes les discussions précisément dans l'esprit que Jean-Claude Juncker doit devenir le président de la Commission européenne», a déclaré la chancelière, selon un tweet de son porte-parole Steffen Seibert.
Angela Merkel avait été critiquée cette semaine par des médias allemands pour ne pas avoir soutenu clairement Jean-Claude Juncker comme président de la Commission de l’UE alors que ce dernier était la tête de liste du Parti populaire européen (PPE) -dont font partie les conservateurs de Angela Merkel - qui a obtenu le meilleur score au scrutin européen dimanche dernier.
Le PPE a remporté 213 sièges sur 751 au Parlement européen. Son candidat avait donc revendiqué le poste dès dimanche soir. Mais il doit pour cela obtenir une double majorité: celle des chefs d'Etat et de gouvernement et au minimum 376 voix au Parlement.
Or Jean-Claude Juncker se heurte à la franche hostilité de plusieurs dirigeants conservateurs qui le jugent trop européen et trop homme du passé. Ces dirigeants hostiles sont le Premier ministre britannique David Cameron mais aussi, selon plusieurs sources européennes, le Hongrois Viktor Orban, le Suédois Fredrik Reinfeldt, le Néerlandais Mark Rutte ou