Dans l’Etat de Borno, au nord-est du Nigeria, Boko Haram sème la terreur. Les villageois vivent dans la peur d’être pillés, kidnappés ou tués par la secte islamiste. Ne pouvant plus pêcher, chasser, ou même cultiver leurs champs, ils ont décidé de réunir leur force pour défendre leur village et tuer les combattants de Boko Haram.
L'armée nigériane ne va plus dans les coins les plus reculés de Borno. Les casernes, les postes de police, les checkpoints sont régulièrement attaqués. Le 27 mai, à Buni Yadi, un raid terroriste a tué une trentaine de soldats. Alors, la population a pris les armes et s'est organisée en petites milices, pour chaque village. Contrairement aux Civil Joint Task Force (lire notre reportage) de Maiduguri, ils échappent à tout programme de formation militaire et sont encore moins bien préparés au combat. Pourtant, 500 d'entre eux sont arrivés dans la capitale de l'Etat, à Maiduguri, pour demander l'autorisation au gouverneur d'aller chercher les 223 lycéennes kidnappées.
Photos Joe Penney. Reuters
Sous une chaleur accablante, 500 «chasseurs» des villages de l'Etat de Borno, ont rejoint la capitale, Maiduguri. Ils se sont réunis derrière une mosquée, en attendant que le gouvernement leur donne l'autorisation de se rendre dans la forêt de Sambisa pour aller chercher les lycéennes kidnappées. Cette immense forêt, grande comme sept foi