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Libération

Fatah et Hamas mettent fin à sept ans de divorce

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Palestine . L’échec des négociations de paix avec Israël a conduit Abbas à priviléger la réconciliation nationale.
publié le 2 juin 2014 à 19h46

La photo de famille donne le ton : tous les ministres, hormis une femme, ont choisi un costume noir, des cravates aux tons neutres, soulignant l’image de sérieux et de sobriété que veut donner le nouveau gouvernement d’union palestinien qui a prêté serment lundi. Depuis juin 2007 et la division entre le Fatah et le Hamas qui a suivi le coup de force du mouvement islamiste à Gaza, c’est la première fois que les deux principaux partis palestiniens tombent d’accord sur la formation d’un exécutif de consensus. Son objectif ? Préparer des élections législatives et présidentielle d’ici la fin de l’année. Composé de 17 ministres, dont cinq de Gaza, les nouveaux assermentés sont indépendants, affiliés ni au Fatah ni Hamas, mais leur nomination a été âprement négociée par les deux parties.

Stérile. L'idée de raccommoder les frères ennemis est venue après la dernière tentative d'un accord entre Israël et l'Autorité palestinienne qui a buté sur la question des libérations de prisonniers. En mal de reconnaissance intérieure et coincé par des négociations de paix stériles, le président palestinien, Mahmoud Abbas, s'est finalement tourné vers le dossier en déshérence de la réconciliation. Face à lui, il a trouvé un Hamas affaibli par le changement de pouvoir en Egypte, coupé du soutien des Frères musulmans, et qui n'a pas encore retrouvé les bonnes grâces de l'Iran. Tous deux fragilisés, le Fatah et le Hamas ont donc plus facilement aplani leurs différ