Punie pour avoir annexé la Crimée, la Russie n'a pas été invitée cette année à la table des grandes puissances, réunies en ce moment en G7 à Bruxelles. Mais grâce à la France qui l'a fait venir, la potion est moins amère puisque Vladimir Poutine sera présent vendredi en Normandie afin de commémorer le 70e anniversaire du débarquement allié, aux côtés des leaders qui continuent de le menacer de sanctions supplémentaires s'il ne relâche pas sa poigne sur l'Ukraine.
Alors que les combats entre l’armée ukrainienne et les forces séparatistes s’intensifient dans l’est du pays, Poutine nie toute implication de la Russie et continue d’accuser Kiev de mener une guerre contre son peuple au bénéfice des Occidentaux. Toutefois, son discours semble moins vindicatif. Le chef de l’Etat russe n’a pas dénigré l’élection présidentielle qui s’est tenue en Ukraine le 25 mai et a promis de travailler avec le pouvoir issu des urnes ; la Russie a retiré les 40 000 soldats massés pendant des mois à la frontière ukrainienne. Vladimir Poutine se plaît à répéter qu’il est prêt au dialogue avec tous ses partenaires, exigeant de Kiev qu’il fasse de même avec les autorités des régions rebelles.
«Acte d'agression». S'agit-il d'un revirement stratégique du Kremlin face à une situation qui aurait fini par lui échapper ? «Poutine n'est pas en train de perdre, puisqu'il n'a jamais pris part au jeu», soutient le président du Centre d'information politique