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Libération
Récit

Israël, la riposte à coups de pelles

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Au lendemain de la formation du gouvernement d’union palestinien, salué par la communauté internationale, l’Etat hébreu a débloqué la construction de 3 300 logements dans les colonies.
publié le 5 juin 2014 à 19h46

Ceux qui pensaient que le ministre du Logement, Uri Ariel, issu du Foyer juif, un parti religieux ultranationaliste, n’aurait pas de poids dans la coalition gouvernementale israélienne, en sont pour leurs frais. Comme une litanie, à chaque fois que du côté palestinien des décisions politiques déplaisent à Israël, tombe l’annonce de la construction de nouveaux logements dans les colonies. Cette fois, c’est un appel d’offres pour 1 500 nouvelles unités en Cisjordanie et à Jérusalem-Est qui a été annoncé jeudi matin, suivi plus tard dans la journée par une seconde mesure : un plan de construction de 1 800 logements supplémentaires autorisés par le gouvernement. Au total, ce sont donc 3 300 nouvelles habitations dans les colonies qui ont été décidées jeudi.

«C'est la réponse sioniste appropriée quand on nous crache dessus. Je parle de nos voisins [palestiniens] mais aussi du reste du monde», s'est exclamé Uri Ariel à la radio en référence à ces appels d'offres. La décision israélienne vise en effet deux destinataires : l'Autorité palestinienne d'une part, mais aussi la communauté internationale. En effet, davantage encore que la nomination d'un gouvernement d'unité palestinien - composé de technocrates mais dont la formation est issue d'un accord entre le Fatah et le Hamas (Libération de jeudi) -, c'est la rapidité avec laquelle les pays amis se sont dits prêts à travailler avec lui qui a choqué les officiels à Jérusalem.

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