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Libération

La panne de Coran due à Wilders continue entre Néerlandais et Saoudiens

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publié le 5 juin 2014 à 19h46

Six mois après la provocation de Geert Wilders, les tensions entre l'Arabie Saoudite et les Pays-Bas ne faiblissent pas. «L'islam est un mensonge, Mahomet est un voyou, le Coran est un poison» : en lettres arabes blanches sur fond vert, ces mots provocateurs figurent sur un autocollant publié en décembre 2013 par le populiste néerlandais. Un rectangle qui ressemble à s'y méprendre au drapeau saoudien. Très content de lui, le leader du Parti de la liberté (PVV) avait remplacé par ses insultes la profession de foi de l'islam («Il n'y a de Dieu qu'Allah et Mahomet est son prophète») qui figure sur ce drapeau. Il l'avait même envoyé à l'ambassade d'Arabie Saoudite à La Haye par courrier, sur un papier à en-tête du Parlement néerlandais.

Ce geste a, sans surprise, été pris comme un affront direct à Riyad. Selon le quotidien saoudien Al Iqtisadiah, des consignes ont été données mi-mai par le gouvernement saoudien à la chambre de commerce ainsi qu'à d'autres autorités pour ne plus traiter avec les entreprises néerlandaises et limiter les visas accordés aux investisseurs venus des polders. Dans la balance : 2,2 milliards d'euros annuels d'exportations néerlandaises. Les Pays-Bas, de leur côté, ont acheté pour 3,8 milliards d'euros de marchandises en Arabie Saoudite en 2013, à 90% du pétrole.

Assez pour que Frans Timmermans, le ministre néerlandais des Affaires étrangères, ait décidé la semaine passée de se rendre à Riyad prochainement pour «expliquer ce que la li