A l'instar de son élection, l'investiture samedi du président ukrainien, Petro Porochenko, à laquelle participait l'ambassadeur de Russie discrètement revenu à son poste, soulève tous les espoirs. «Je ne veux pas la guerre, je ne veux pas la vengeance», mais «je veux assurer l'unité de l'Ukraine», a-t-il dit. Il a offert une amnistie aux rebelles prorusses non coupables de crimes qui déposeraient les armes, et un corridor de sortie aux «mercenaires» venus de Russie se battre à leurs côtés. Le tout assorti d'un «dialogue avec les habitants pacifiques» des régions de l'Est à qui il a promis «un projet de décentralisation, le libre usage de la langue russe et des investissements».
Gel. Sa brève rencontre avec Poutine vendredi en France, et l'annonce que le président ukrainien pourrait s'entretenir très prochainement avec l'ambassadeur russe, sont perçus à l'étranger comme des signes positifs. «Il reste certes beaucoup à faire, mais la voie tracée par le président Porochenko conduirait à une désescalade. Le temps est maintenant venu pour le président Poutine d'engager directement le dialogue avec le président Porochenko, de mettre un terme à l'afflux des armes et de prendre des mesures pour faire cesser les violences menées par des séparatistes russes», a souligné samedi le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, après l'entrevue des deux adversaires lors des commémorations du D-