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Libération
TRIBUNE

Tsahal : écoutons les «briseurs de silence»

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publié le 10 juin 2014 à 18h06

Récemment, des centaines de personnes se sont assemblées place du Théâtre-Habima, l’une des places centrales de Tel-Aviv, pour écouter plusieurs orateurs lire, à la tribune, les témoignages de soldats, d’agents de sécurité et de journalistes à propos d’actes inappropriés et injustes au regard des normes établies, perpétrés à la fois par des soldats et des colons dans les territoires palestiniens occupés de Cisjordanie. Ces témoignages n’ont pas vocation à affaiblir l’armée et les forces de sécurité mais, au contraire, à les renforcer. Et il n’était pas dans l’intention des témoins de jeter l’opprobre sur l’armée mais de provoquer la prise de conscience sur ce qui se déroule, parfois, dans les Territoires, afin de réparer des manquements et des forfaits. Aussi, «colombes» comme «faucons», partisans du camp de la paix comme tenants du Grand Israël, doivent-ils encourager ce genre de rassemblement. Peut-être qu’après une écoute attentive de ces témoignages, nous pourrons, nous tous, quelles que soient nos conceptions politiques, réfléchir à la manière d’établir de façon adéquate et à long terme nos relations avec les Palestiniens.

Car, même ceux qui veulent se séparer en bons termes des Palestiniens, grâce à la solution de deux Etats pour deux peuples, savent que, y compris dans ce schéma, il est prévisible qu’une minorité israélienne restera dans l’Etat palestinien, de même qu’existe une importante minorité palestinienne dans l’Etat d’Israël. Dès lors, ces deux Etats continuero