C'est un flot qui ne cesse de grossir et déstabilise toujours plus le Moyen-Orient. Aux réfugiés syriens, qui fuient la guerre dans leur pays, s'ajoutent désormais les Irakiens qui tentent d'échapper aux avancées des jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). Environ 500 000 habitants de Mossoul avaient quitté la ville, mercredi matin, selon l'Organisation internationale pour les migrations (voir page précédente). Depuis janvier, les combats entre forces de sécurité irakiennes et combattants de l'EIIL dans la province voisine d'Al-Anbar avaient provoqué le départ de près de 480 000 civils de la région. Beaucoup tentent de rejoindre le Kurdistan irakien, qui peine déjà à gérer l'afflux de Syriens.
Limites. Le Liban se dit dépassé par l'afflux de réfugiés venus de la Syrie voisine. «Ce dossier […] représente un fardeau pour le Liban, son économie et sa stabilité sociale», a déclaré mardi le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé. Selon lui, les Syriens, qui sont plus d'un million, soit le quart de la population du Liban, coûtent au pays 4,5 milliards de dollars par an (3,3 milliards d'euros). La Turquie estime, elle aussi, avoir atteint les limites de ses capacités d'accueil. A la différence du Liban, les autorités, qui soutiennent la rébellion contre le président syrien Bachar al-Assad, ont fait construire des camps, la plupart le long de la frontière avec la Syrie. Mais ils sont saturés et des mil