Les jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) ont toujours Bagdad en ligne de mire. Ils se sont encore approchés, vendredi, de la capitale irakienne, qu'ils tentent d'atteindre à partir de la province d'Al-Anbar, à l'ouest, de celle de Salaheddine, au nord, et de celle de Diyala, à l'est. L'armée irakienne, totalement dépassée depuis le lancement de l'offensive, le 10 juin, a fini par réagir en tentant de les empêcher d'atteindre Baqouba, capitale de la province de Diyala, à 60 km de Bagdad. Des témoins, cités par l'AFP, ont par ailleurs rapporté que des rebelles se massaient aux alentours de Samarra, ville natale du leader de l'EIIL, Abou Bakr al-Baghdadi (lire ci-contre). Alors que les agences de presse rapportaient, jeudi, la mort d'un photographe au cours d'affrontements dans le nord du pays, il semblerait qu'il ait en réalité été kidnappé par un groupe inconnu.
Vendredi, Barack Obama a annoncé qu'il ne «renverra pas de troupes américaines au combat» mais qu'il continue d'étudier «toutes les options». De son côté, Ali Sistani, le plus influent dignitaire chiite d'Irak, a appelé les Irakiens à prendre les armes pour repousser les sunnites de l'EIIL : «L'Irak fait face à un défi majeur et à un danger extraordinaire. Les terroristes ne veulent pas contrôler juste certaines provinces, ils ont annoncé qu'ils visaient toutes les provinces, dont Bagdad, Kerbala et Najaf. A partir de là, la responsabilité de leur faire face […] ne c