Une «nouvelle stratégie» antiterroriste s'impose, a reconnu Barack Obama dans son récent discours de West Point, le 28 mai. Le président américain, qui dans ce speech se vantait encore d'avoir tué Oussama ben Laden, reconnaît que de nouvelles menaces terroristes sont apparues, qui vont nécessiter de gros efforts américains, à la fois immédiats et de longue haleine, notamment en Irak. «La stratégie antiterroriste d'Obama a peut-être été efficace à court terme, avec les frappes de drones, mais elle est contre-productive à long terme, assène Hassan Mneimneh, spécialiste des mouvements extrémistes islamistes au German Marshall Fund. Les frappes de drones ont agi comme un antidouleur. Elles n'ont pas empêché les mouvements terroristes de se muer en nouvelles organisations moins vulnérables, qui risquent de faire encore beaucoup de dégâts.»
S'il peut se féliciter d'avoir «décimé» le «noyau dur» d'Al-Qaeda, Obama se retrouve confronté à plusieurs dizaines de mouvements terroristes qui ont essaimé dans tout le Moyen-Orient et une bonne partie de l'Afrique, et n'ont cessé de se renforcer ces dernières années, que ce soit au Nigeria, en Libye, en Syrie ou en Irak. «La menace terroriste a augmenté sous la présidence Obama, résume Hassan Mneimneh. On reconnaît que l'incurie en Afghanistan dans les années 90 avait préparé le terrain aux attentats du 11 septembre 2001. Mais ce qui se prépare aujourd'hui, avec ce qu'on laisse faire e