Selon le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, les négociations nucléaires qui se poursuivent à Genève sont certes «difficiles», mais elles avancent ; de même que les discussions avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), ré-autorisée à visiter les sites sensibles iraniens. L’avancement de ces négociations ainsi que le réchauffement spectaculaire des relations avec les Etats-Unis ont été également largement médiatisés - à l’image du coup de téléphone historique passé entre le président iranien et son homologue américain en septembre 2013 - salué comme un moment majeur dans les relations internationales. L’embellie n’a été que très légèrement perturbée par la nomination du nouvel ambassadeur de la République islamique à l’ONU, Hamid Aboutalebi, soupçonné d’avoir joué un rôle dans la prise d’otage des Américains en 1979.
Cette conjoncture diplomatique a suffi à la communauté internationale pour accorder un satisfecit d’ensemble tacite au président iranien, à la veille du premier anniversaire de son élection et décider d’une nouvelle levée partielle des sanctions qui frappent l’Iran. Même la crise syrienne n’a pas réussi à entamer durablement ce retour en grâce de l’Iran dans le concert des nations, en dépit de son soutien affiché au régime de Bashar el-Assad. La communauté internationale a également fermé les yeux sur la situation des droits humains en Iran, un Etat qui est loin de refléter l’image de tolérance affichée par son présiden