Trois jours de guerre éclair les ont conduits à la périphérie de la capitale irakienne. Aujourd’hui, l’offensive des jihadistes sunnites contre Bagdad, freinée par des contre-attaques de l’armée irakienne, pourrait sembler marquer le pas si elle ne se développait pas le long de la frontière syrienne, notamment pour le contrôle de la ville de Tal Afar, à une soixantaine de kilomètres de Mossoul. Alors que la guerre continue à s’étendre, l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), Daech (son anagramme en arabe), comme les Irakiens l’appellent, et qui constitue le fer de lance de la rébellion sunnite, semble avoir entrepris des massacres de grande ampleur dans les régions qu’il contrôle, soit environ le tiers de l’Irak.
Fatwa.Ce sont des dizaines, peut-être des centaines, de membres des forces irakiennes faits prisonniers ces derniers jours qui auraient été exécutés dans la province de Salaheddine. Certes, les photos publiées sur Internet, accompagnées de légendes rédigées par les jihadistes, n'ont pu être authentifiées. Mais elles sont dans la droite ligne des atrocités dont Daech est coutumier, en particulier en Syrie, où le groupe s'est reconstitué avant de repartir à la conquête des provinces sunnites de l'Irak. Sur un cliché, on peut voir des hommes forcés de s'allonger dans une fosse peu profonde sous le regard d'insurgés, dont l'un brandit le drapeau de Daech, noir et frappé de la profession de foi musulmane. On voit ensuite les jih