Journée de deuil national le dimanche 15 juin en Ukraine. Après une attaque contre un avion militaire et une embuscade, le bilan officiel est monté à 118 morts parmi les forces loyalistes ukrainiennes depuis le début de leur opération «antiterroriste» contre les prorusses dans l'est du pays. L'ambassade de Russie à Kiev a été assiégée samedi soir. Les manifestants réclamaient la rupture des relations diplomatiques avec Moscou.
En quoi peut consister la «réponse adéquate» que souhaite Porochenko ?
Dans une réunion d’urgence qu’il a convoquée pour ce lundi, Porochenko entend d’abord s’assurer de la reprise en main des 1 970 kilomètres de frontière russo-ukrainienne. Hommes, armes et équipements transitent ouvertement depuis la Russie, ce qui alimente le conflit. Le Président compte aussi accélérer l’application d’un plan de paix dans l’est du pays. L’escalade militaire semble cependant inévitable. Mais avec des moyens militaires ukrainiens très modestes, une chaîne de commandement déficiente, une frontière très poreuse et des groupes paramilitaires séparatistes retranchés dans des zones densément peuplées, les perspectives d’une intervention décisive semblent maigres.
L’implication de la Russie dans le conflit à l’Est est-elle prouvée ?
La Russie joue de manière directe un rôle majeur dans la guerre hybride qui fait rage dans l'est de l'Ukraine, que ce soit à travers des déclarations politiques ou