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Libération

Le président colombien réélu au nom de la paix

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Vote. Juan Manuel Santos a réuni une large coalition contre son adversaire opposé au dialogue avec les Farc.
publié le 16 juin 2014 à 19h26

Pour ses partisans, c'était devenu un «référendum pour la paix». Le chef d'Etat colombien, Juan Manuel Santos, a remporté dimanche le second tour de la présidentielle et ainsi assuré la continuité des négociations avec les guérillas marxistes. Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), en discussion depuis fin 2012, et la moins puissante Armée de libération nationale, qui a officialisé la semaine dernière l'existence de contacts préliminaires, devraient continuer leur marche vers un accord de paix.

Le dirigeant libéral l'a emporté avec 51% des voix, contre 45% à son adversaire de la droite dure, Oscar Iván Zuluaga - le vote blanc totalisant 4%. Le conservateur, qui avait remporté le premier tour en promettant de remettre le processus en cause, a échoué à rassembler au-delà d'un électorat viscéralement hostile aux «terroristes» de la guérilla. «Halte aux Farc !» scandaient ses partisans pour l'accueillir, dimanche soir, après l'annonce de leur défaite.

Barons. A son siège de campagne de Bogotá, la capitale, Juan Manuel Santos était fêté au même moment par des colombes en papier et des cris : «Nous voulons la paix !» «Des Colombiens de différentes opinions, dont beaucoup qui n'étaient pas des sympathisants, se sont mobilisés pour [cette] cause», a-t-il salué. Il lui a en effet fallu une coalition hétéroclite pour sauver sa politique. Le président sortant a battu le rappel des dirigeants de droi