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Libération

Irak : la vague islamiste reflue à Baaqouba

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Jihad . L’armée a contré, mardi, l’attaque des insurgés. Mais l’EIIL se renforce dans les villes qu’il a conquises.
publié le 17 juin 2014 à 19h56

L'assaut a été repoussé mais il s'est soldé par un massacre. Au moins 44 prisonniers ont été tués mardi lors d'une attaque de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) contre un poste de police de Baaqouba, à 60 km au nord-ouest de Bagdad. Selon un porte-parole du Premier ministre, Nouri al-Maliki, les détenus, tous sunnites, ont trouvé la mort dans les tirs de mortiers des jihadistes qui tentaient de s'emparer de la ville. Mais d'autres responsables ont affirmé qu'ils avaient été abattus par des policiers. Cette dernière version semble la plus probable. D'après le témoignage d'un employé de la morgue de Baaqouba recueilli par le New York Times, la plupart des victimes ont été abattues par balle.

Califat. Expulsé de Baaqouba après avoir pris brièvement quelques quartiers de la ville, l'EIIL a, à l'inverse, consolidé ses positions à Tal Afar, à environ 400 kilomètres de Bagdad. La ville est stratégique car située sur la route qui mène à la Syrie, où est déjà implanté le groupe jihadiste. L'EIIL tente depuis plus d'un an de créer un califat islamique dans les deux pays frontaliers. D'après le numéro 2 du Conseil provincial de la province Ninive, l'EIIL n'a eu besoin que de 500 à 700 hommes pour prendre la ville. Les combats auraient fait 50 victimes civiles et plusieurs dizaines de jihadistes et de membres des forces de sécurité auraient été tués. 200 000 personnes, soit la moitié de la population de Tal Afar et de ses environs,